La garde alternée des animaux de compagnie, en particulier des chiens, lors d’un divorce est de plus en plus courante dans les procédures de séparation.
Aspects légaux
Dans de nombreux pays, la législation concernant la garde des animaux de compagnie lors d’un divorce évolue. Historiquement, les animaux étaient traités comme des biens meubles, mais cette perspective change progressivement. Certaines juridictions commencent à les reconnaître comme des êtres sensibles ayant des besoins spécifiques. Cela influence les décisions de garde, en privilégiant l’intérêt supérieur de l’animal plutôt que de le considérer comme un objet à diviser équitablement. Mais, aucune loi n’est encore édictée par rapport à leur situation en cas de séparation. Le jugement final est donc plutôt influencé par la propension personnelle du magistrat à l’égard des animaux.
Implications émotionnelles
Lorsque l’animal était déjà dans la vie de l’une des deux personnes, il est logique qu’il reste avec elle lors de la séparation. Le problème se pose surtout par rapport aux animaux adoptés par le couple pendant leur relation.
L’adoption d’un chien par un couple nécessite un engagement à long terme, non seulement envers l’animal, mais aussi l’un envers l’autre. Cela reflète la volonté du couple de partager des responsabilités et de s’engager dans un avenir commun, même si son éducation entraine parfois des dissensions. Dans tous les cas, l’attachement des deux partenaires à l’animal est important.
Le bien-être émotionnel des propriétaires et des animaux est une considération majeure dans la décision de mettre en place une garde alternée. Les chiens, en particulier, développent des liens forts avec leurs propriétaires et peuvent souffrir d’anxiété de séparation lors de changements brusques dans leur environnement. Une garde alternée bien structurée peut aider à minimiser ce stress en fournissant une routine stable. Pour les propriétaires, maintenir une relation avec leur animal leur permet aussi de mieux gérer les difficultés émotionnelles liées au divorce.
À noter que la garde alternée ne convient généralement pas aux chats. Contrairement aux chiens, qui s’adaptent plus facilement en raison de leur nature sociale et de leur attachement à leurs propriétaires, les chats sont souvent plus sensibles aux changements. Très territoriaux, ils s’attachent à leur environnement autant, sinon plus, qu’à leurs propriétaires.
Considérations pratiques
Il arrive parfois que la demande de garde alternée soit un prétexte pour tenter de rester en contact avec son ex-partenaire. Dans certains cas, cela peut même se transformer en abus de pouvoir et en tentative de chantage. Pour éviter ces situations, le recours à un médiateur est la meilleure solution. Cela permettra de désamorcer les conflits personnels pour se concentrer uniquement sur le bien-être de l’animal.
En effet, la mise en place d’une garde alternée pour un chien nécessite une coopération entre les ex-partenaires. Cela comprend la décision sur la fréquence et la durée des périodes de garde, ainsi que la gestion des dépenses liées aux soins de l’animal, telles que la nourriture, les soins vétérinaires et les assurances. Il est également important de considérer l’environnement de vie de chaque propriétaire pour s’assurer qu’il répond aux besoins de l’animal.